Home Actualités Le successeur de Fatou Bensouda réconciliera-t-il l’Afrique et la CPI ?

Le successeur de Fatou Bensouda réconciliera-t-il l’Afrique et la CPI ?

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La Cour pénale internationale est sur le point de publier la liste restreinte des candidats au poste de procureur général. Quels sont les enjeux de cette élection pour l’Afrique et pour l’avenir de la Cour elle-même ?

Si les noms des candidats n’ont pas encore été rendus publics, les spéculations vont bon train. Qui succèdera à la Gambienne Fatou Bensouda au poste prestigieux, surexposé et souvent bien inconfortable de procureur de la Cour pénale internationale (CPI) ? À n’en pas douter, le troisième magistrat qui occupera la fonction aura fort à faire au cours des neuf années de son mandat, qui débutera le 15 juin 2021.

La liste officielle des derniers finalistes (ils seront entre trois et six) doit être publiée dans le courant du mois de juin par le comité d’experts chargés d’étudier les candidatures. Sur les 150 dossiers déposés, seize ont été présélectionnés en février pour être auditionnés. Parmi eux se trouve donc le nom du futur procureur de la CPI puisque, selon toute vraisemblance, ce sera un homme et il sera occidental.

Un procureur européen ?

Une règle implicite veut en effet que le siège revienne à chaque mandat à une région du monde différente. Après l’imprévisible Luis Moreno Ocampo (2003-2012), un Argentin traînant derrière lui des casseroles qui, près d’une décennie après son départ, ternissent encore l’image de la CPI et après la discrète Fatou Bensouda, à qui avait été confiée la tâche délicate de réconcilier la Cour et le continent africain (et on ne peut pas dire que ce fut un succès), il serait logique que le poste revienne à un Européen.

JA